Un midi comme les autres, dans le coin côté fenêtre de la cafeteria de la caserne de l'UTRD. Chacun mange plus ou moins en silence, seul ou entres amis. Les conversations vont bon trains et une ambiance joviale règne. Pourtant ua milieu de tout ce tumulte social, une personne, seule, le regard perdu dans le lointains par delà la barrière vitrée. Un homme, grand, presque le mètre quatre-vingt, au corps entretenu, athlétique, à la posture presque altière, il n'émet pas un bruit, reste isolé dans un presque ostracisme, ignoré de tous, sa présence au milieu de tous aussi passagère que l'ondée s'abattant sur le  bâtiment du réfectoire. Une chevelure non réglementaire,d'un châtain trahissant avoir été blond par le passé, mi-longue, laisse quelques mèches en bataille tomber sur de fines oreilles, le tout tranchant sur un style vestimentaire des plus stricts. Et pourtant seul un regard avisé aurait put en dénoter toutes ces subtilités, seul ceux l'ayant déjà rencontré reconnaîtrait ses traits, ses manies, et de ceux là il y en avait peu. De longues mains manipulent ses couverts telles des instruments de chirurgiens, avec autant de précisions que de grâce, tel des instruments d'artiste, sans un bruit, il reprend le travail méthodique de finir son assiette, pour sortir de cet enfer le plus vite possible.

Un instant, la figure se fige, comme stoppée dans un rêve éveillé, une main vient machinalement toucher un insigne militaire porté sur l'uniforme, relique d'un temps passé, trahissant la sérénité artificielle du personnage. Ce dernier perd encore son regard par delà la baie vitrée frappée par une pluie inhabituelle, dont le fracas couvre les mots de l'assemblée. Le torrent aqueux opacifie la fenêtre et l'on peut deviner le visage se reflétant dans cette dernière. Un regard d'un bleu intense, aussi profond que l'abysse, des sourcils aquilins, arqué en une expression permanente aussi sévère que dénuée d'émotions. S'ajoute à cela de fine lèvres, un nez tout aussi aquilin, et pourtant en cet instant tout ces traits ne reflètent aucune animosité, aucune colère, aucune sévérité, mais plus une sorte de mélancolie.

Peu dans la salle connaissent le personnage, Arthur Kergall, mais tous de ceux-là savent qu'il vaudrait mieux ne pas prendre trop d'élan dans les suppositions, et interpréter cet instant comme un moment de relâchement possible. Arthur est un ex-officier militaire, et depuis son intégration à l'UTRD n'avait eu de cesse de porter des attentes toutes militaires, à la grande désapprobation de ses supérieurs, à ses partenaires civils, première barrière qu'il avait malgré lui dressé entre lui et "les autres". Apportant avec lui une rigueur et des exigences peut être un peu trop cadrés pour son rôle avant tout scientifique, il n'a ainsi eu l'occasion de travailler qu'avec un nombre réduit d'utilisateurs d’écailles, finissant par être affecté soit à des militaires, soit à des civils n'ayant "pas de chance". Pourtant étrangement, il  avait malgré eux transmis à tous autant de respect que de crainte d'attirer les flammes de sa ire. Intransigeant, prônant des vertus d’exemplarité, d'excellence, mais aussi d'honneur, de justice, et d'abnégation bordant presque l'archaïsme de la chevalerie, Arthur avait su se forger auprès de son entourage professionnel pourtant extrêmement réduit autant l'image d'un leader à la main de fer que d'une source d'inspiration. Il avait su instiguer chez son oratoire et ceux le suivant, surtout les anciens civils, les valeurs attendues chez les défenseurs de la colonie.

Seulement ce qu'aucuns n’avait jamais remarqué, et ne remarque pas même en cet instant, le peu de gens le reconnaissant allant de son hypothèse sur ce à quoi pouvait bien penser le curieux personnage, était l'éternelle solitude du lieutenant. Car au delà de toute cette austérité, cette falaise marmoréenne et cette distance qu'il présentait au monde extérieur comme sa personnalité apparente, Arthur avait toujours été et était encore terriblement seul. Rêveur, une âme d'artiste, curieux, idéaliste, une envie intarissable de découverte tant intérieur qu'extérieur, Arthur n'avait jamais su véritablement trouver le moyen de faire partager toutes ses passions au monde l'entourant, ou du moins de la bonne façon. N'ayant pas ou trop peu d'amis à son goût, il avait fini de se résigner à l'idée qu'il serait à jamais isolé du reste du monde, et se dévoue désormais corps et âme à son travail, ses passions, et les rares amis qui ont sut percer à jour le granit de sa personnalité extérieur. Son âme d'enfant, joueur, sa jovialité, ne s'exprime ainsi qu'à un groupe d'individus extrêmement réservés, avec lesquelles il ne tarit pas de conversations sur ses envies de connaître toujours plus sur ce monde inconnus, et sur les possibilités offertes par la technologie des écailles.

Ancien biologiste marin, passionné par la mer, c'est toujours en présence de cet éléments que sa personnalité profonde ressurgit à la surface malgré lui, et là où d'autres verraient en cela qu'une forme de réflexion à comment trouver de nouveaux moyens de torturer ses élèves en exercices extérieurs pratiques, Arthur ne fait que se perdre en rêves d’explorations et de découvertes, et des personnes avec lesquelles il voudrait les partager.

Reprenant sa contenance, Arthur balaya l'assemblée d'un regard de braises, percevant ce qui venait d'arriver comme une faiblesse, son cœur se serrait une fois de plus, tant par la solitude que l'appel de l'aventure pour la combler. Se relevant, reprenant toute sa contenance, il quitta sa salle tel il y a était arrivé, tel une ombre, sans laisser de traces, sans que personne n'ai eu le temps de le remarquer. Pourtant parfois Arthur se languit du jour où on le reconnaîtrait, où il ne pourrait plus se cacher, où l'on viendrait l'ennuyer, où l'on viendrait briser ses longues réflexions et sa routine parfaitement réglée. Dieux sait qu'Arthur n'avait plus, lui, la force de le faire, et que son austérité était autant sa malédictions que son dernier rempart.

Arthur est né en France de parents de classe moyenne. Artistes de formations, ils ont autant planté en lui les graines d'une âme littéraire sachant s’émerveiller de tout, qu'une curiosité sans bornes. Entouré par la mer, le jeune garçon s'est retrouvé fasciné par cet élément, et grandissant, se découvrant une passions pour les sciences, c'est tout naturellement qu'il poursuivit des études en biologie marine.

Les années passèrent, l'éducation élitiste de ses parents se croisant à sa formation scientifiques ne firent qu’agrandir le gouffre social séparant Arthur du reste du monde, ne s'étant trouvé au final qu'un seul amis, étranger, anglais par dessus le marché, avec lequel il échangeait énormément et se retrouvait beaucoup. Partageant de moins en moins avec ses parents, pour lesquels il entretenait toujours une très sincère affection, mais dans lesquels il se retrouvait de moins en moins, cherchant à retrouver le chemins des liens sociaux, se détachant peu à peu d'une recherche de la perfection rigoureuse académique, Arthur, arrivé à ses vingts ans, passait le plus clair de son temps libre à échanger avec son amis d'outre-manche.

Utilisant tout son temps libre pour explorer les limites des nouvelles technologies, plus particulièrement celles de réalité virtuelle, il trouva par ce moyen un nouveau rapprochement avec son ami qui devint presque comme un frère, une seconde famille pour lui. Alors que ce derniers poursuivait toujours un chemins scientifique, différents mais en parallèle de la recherche de savoir d'Arthur, ce denier perdit ses parents alors qu'il obtenait un master en biologie marine, et ayant trouvé l'amour quelques années auparavant, le jeune chercheur trouva la force et la détermination à travers le cercle très restreint de personnes gravitant autour de lui de continuer d'avancer vers un futur désormais plus certain que jamais.

Là où ses compétences lui promettait un avenir plein de promesses dans la carrière scientifique, les circonstances de la mort de ses parents le poussèrent pourtant à changer de branche, et s'inscrivant au concours d'entrée de l'école militaire, Arthur, une perspective nouvelle se présentant à lui, poursuivit la carrière d'officier qui le vit sortir a l'âge de vingt six ans sortir de l'école, fraîchement promu au grade de lieutenant de marine, entouré encore de son meilleur ami et celle à qui il accordait désormais toute son affection.

Quelques temps après sa promotion, une fois rentré de sa première affectation, Arthur reçu une nouvelle aussi troublante que passionnante de son partenaire anglais. Ce dernier en effet s'était vu promettre une place à bords d'une des "arches" partant coloniser les étoiles. Arthur lui même se trouvant une curiosité toute particulière pour la frontière finale et son vide infini s'était longuement demandé si il devait abandonner sa carrière militaire, l'intéressant bien moins qu'un avenir scientifiques et ne satisfaisant qu'un désir de servir, désir qui se trouverait rempli par cette nouvelle promesse d'inconnu pour l'humanité. Son dossier prêt, sa réponse fut tout aussi empreinte de logique que le reste de sa vie et son esprit.

Seulement malgré le futur tout naturel pour Arthur s'ouvrant devant lui parmi les étoiles, il n'en était pas de même pour sa compagne avec laquelle une scission se creusa alors qu'il lui exprimait avec de plus en plus de passion son intérêt à suivre son amis découvrir un autre monde. La séparation fut inévitable, ses conséquences, regrettables. Se renfermant encore plus sur lui, créant une barrière d'austérité encore plus impénétrable afin de masquer sa tristesse abyssale, Arthur se résigna avec une volonté d'acier à laisser un monde où plus rien ni personne ne l'attendait, et rejoindre sa dernière attache vers un futur lui promettant tout, surtout de pouvoir oublier toutes ces souffrances. Cette résignation, ses qualité scientifiques et son esprit plus empli de logique froide que jamais lui permirent de passer les tests psychologiques sans encombres, il choisissait quand même la fonction militaire au sein de la colonie, sa première affectation lui ayant révélé la qualité de son travail martial et à quel point il pouvait satisfaire ses besoins psychologiques par ce biais plus qu'un autre.

Ayant remit sa démission auprès de l'armée européenne, prenant place parmi celle de l'Avalon Arthur ne manqua pas de s'intéresser au travail des différents scientifiques à bord, y comprit de son ami.
Là où ses études et son esprit avaient toujours été tel une lame parfaitement aiguisé, raffiné à l’extrême par l’école militaire et ses propres exigences, Arthur n'en était pas moins athlète, ayant toujours pratiqué le sport compétitif en réalité virtuelle avec son partenaire, mais également ayant une passion pour la natation, le reliant à son élément. Pourtant, les dangers et mystères de l'espace insondable créaient dans sa recherche d'excellence un malaise qu'il lui fallait combler, n'ayant jamais été véritablement féru de développement physique. Désormais promis à une destinée de protection, Arthur compléta donc son entraînement physique durant les mois précédant le départ du vaisseau.  Ainsi Arthur passa le plus clair de la dernière année sur Terre dans un entraînement intense, lui permettant à la fois d'atteindre les standards qu'il s'était fixé autant que lui permettre d'effacer définitivement de sa mémoire tous ses regrets, et diriger cette dernière vers le futur.

Enfin prêt, pouvant alors se dresser aux côté de ses pairs avec fierté tant chez les gradés que les simples soldats, le jeune officier souhaitant mettre le moins de distance possible entre lui et ses subordonnés. Arthur pour autant ne s'était toujours pas amélioré dans ses compétences sociales et bien que théorique, la proximité avec n'importe qui d'ailleurs, se faisait encore et toujours à travers un mur d'austérité de sa part, cela à son plus grand damne.

Un réveil pourtant des plus surprenants l'attendait de l'autre côté du rêve. On l'informa du crash, des nouvelles nécessités de la colonie. D'abord un peu secoué par le flux d'informations, n'ayant pas même le temps de demander comment allait son ami, on lui faisait passer une batterie de test supplémentaires. Il avait été réveillé afin de satisfaire à un besoin grandissant de main d’œuvre scientifique spécialisé, dans son cas pour l'étude de la faune locale, d'abord surpris que ses anciennes qualités soient mises en avant, on lui expliquait plus avant les enjeux de survie de la colonie face à la méga faune hostile. Suite aux tests, on lui annonçait que son entraînement militaire serait finalement mis à profit, et qu'il rejoindrait la nouvellement crée UTRD.

D'abord réticent à se voir refuser une place active dans la défense de la cité, ne pouvant plus être pleinement militaire, Arthur s'y résigna bien vite et trouva une forme de satisfaction personnelle à pouvoir mêler ses deux intérêts les plus grands, et à sa manière, aider, et protéger les gens autour de lui tout en faisant progresser la science. Arthur pris donc son nouveau poste parmi les rangs des guerriers d'Avalon, se servant de ses compétences afin de soutenir les recherches biologiques de la colonie et devenir bientôt,  un support de premier plan l’espérait-il, pour la survie de la colonie.

Pour lui qui était fasciné par l’apesanteur, source de sa première passion avec le milieu aquatique, et de sa seconde pour la science et l'espace, le premier contact avec son écaille fut comme un second amour qui balaya toutes ses réserves et doutes. S'abandonnant corps et âme à la maîtrise de ce nouvel outil, mettant à jour sa mémoire et ses connaissances du milieu scientifique qu'il avait quitté, c'est deux mois après son réveil que le lieutenant désormais à nouveaux chercheur, et protecteur de la colonie, pris pleinement ses fonctions au sein des guerriers d'Avalon.

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Bien que la fiche soit complète, bien que tu fus validé, nous n'avons pas eut de tes nouvelles lors des relances, et nous avons dû supprimer ton personnage.

Il est certain que ce ne fut pas de gaieté de cœur, sachant qu'autant le staff que tes partenaires de rps te regretterons.

Néanmoins, sache que si tu nous reviens, un MP de contact au staff nous permettra de ressortir ta fiche de présentation.

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