Je n'aime vraiment pas me prendre la tête, comme me disait l'un des serveurs du Trou dans la Paroi tout à l'heure en m'apportant la commande.

Ça résume tout.
Nous sommes quatre, attablés à nous regarder dans le blanc des yeux des cartes de tarots en main, à l'ancienne. On en profite pour discuter de tout et rien. Enfin, moi, j'écoute. Parler pour rien dire, c'est pas trop mon truc. Je m'efforce de mener une discussion seulement quand je constate que le silence met ceux qui m'entourent mal à l'aise. D'autres appellent ça être muet comme une carpe ou timide, moi je dis que le moins on bavarde, le mieux on se porte ; et plus on va droit au but sans s’embarrasser de fioritures, le moins je me ferais chier. La politesse m'ennuie. Je me fiche bien de ce que peuvent penser les autres, sauf quand je joue aux cartes comme là par exemple, c'est différent.

« Tu me fends le cœur ! » glisse un de mes camarades à son acolyte pour le prévenir qu'il coupe.

C'est de la triche, voudrais-je hurler et ça se voit très bien sur ma tronche. Ils sauvent leur roi de cœur ainsi que la dame et moi, je n'atteins pas la mise annoncée. C'est honteux. Partie terminée. Je  range les cartes avec un soin maniaque puis grogne avec un sourire idiot. Je garde toujours mon sourire, sauf graves circonstances, c'est un point d'honneur.

« Bon c'est tard, je rentre. » Je sens que la réponse va me faire avoir un coup de sang, pourtant normalement je suis quelqu'un de calme qui n'a pas froid aux yeux. Mais là, j'ai un peu bu, et j'ai perdu la partie de tarot, surtout.

« Tu rentres la queue entre les jambes ?»

Mauvais perdant ? Oui. Ma voix s'élève, un peu sèche.

« Je n'ai pas gagné parce-que je joue avec des tricheurs, c'est différent. » dis-je, angélique.

Je crois que j'ai l'alcool mauvais. Parfois, ces soirées se finissent mal, parce-qu'il se trouve que quand je gagne, je suis encore plus insupportable, taquin, sarcastique. Heureusement ça se cantonne aux jeux et aux défis particulièrement stupides qu'on se lance parfois. Je ne reste pas rancunier bien longtemps, j'en suis incapable. Si je dépasse les bornes, je serai le premier à m'excuser, et pas comme un pleutre.

« Soyez pas en retard demain matin. »

Je déteste les gens en retard. J'essaye de ne pas le leur montrer puisque j'ai comme ligne de conduite d'être quelqu'un de bienveillant toujours prêt pour aider, honnête et franc, mais si vous voulez, ça me démange fort à l'intérieur. Sinon, autrement, je crois que j'aime tout le monde. Il faut prendre les gens comme ils sont, c'est tout.

Sans plus attendre de réponse, je m'extirpe du bar, avide de retrouver le calme nocturne. L'air frais me fait du bien mais me force à enfiler ma veste. Quand je ne suis pas en uniforme, j'attrape la première fringue qui me vient à la main. Mon fils se moque souvent de moi à cause de ça, raison de plus de le faire. Cheveux courts, barbe courte, blond, yeux noisettes, carrure tout à fait normale pour un sportif, mais légèrement trapue, un mètre soixante-quinze, autant dire que je n'ai rien qui me démarque et ne compte pas changer ce fait. Même si je ne suis pas timide, j'aime bien éviter d'être le centre de l'attention. C'est comme là, je préfère le silence de la rue au brouhaha du bar. La vue sur la baie aussi, de même que la pensée de notre bulle de civilisation au milieu de l'espace. J'aime les voyages et le grand-air que j'avais ruminé quand je me suis porté volontaire, si j'avais su... Dire qu'on aurait pu se crasher n'importe où sur cette planète, mais il a fallu que ce soit dans la mer. Je me demande à chaque fois quand est-ce-qu'on pourra la prendre, l'explorer, aller voir ce qu'il y a derrière le vaisseau, après les derniers reliefs, derrière ce foutu horizon. Jusqu'au bout du monde, quoi. Vous avez vu, quand je regarde l’océan, je deviens soit rêveur, soit sénile.

Je ne m'épanche jamais sur mon histoire. Certains sont avides d'y imaginer mille évènements dramatiques mais quand je daigne bien répondre à leur curiosité -mal placée au passage, c'est pour dévoiler une enfance banale et le reste tout autant inintéressant. Mes parents habitaient en France sur la côte, je voulais être marin, je suis devenu marin. Je ne parle jamais de mes darons parce-que ça n'a jamais été l'amour fou. Ils m'étouffaient. C'était une plaie de revenir chaque année pour les repas traditionnels. L'armée fût ma meilleure excuse, à la fois pour voyager et pour m'éloigner. Bref, j'étais mordu. J'avais l'ambition de faire carrière, je voulais être parfait. J'aimais cet environnement parce-que tout y était droit, obéissait à une règle, sans ce besoin éternel de réflexion et de débat. C'est toujours le cas aujourd'hui. J'aime avoir un rôle, des ordres, les exécuter. J'aime les choses simples et efficaces.

J'ai rencontré mon ex-femme peu avant mon entrée dans l'armée. Elle était passionnée par la mer, pas du tout de la même façon que moi, mais c'est ce qui m'a attiré chez elle en premier, ça et son caractère. Pas moyen de s'ennuyer avec une femme comme celle-ci, et puis j'ai toujours détesté les pots de peinture. On était sur la même longueur d'onde, c'est toujours le cas. Sauf que l'amour, ça s'entretient, ça demande des sacrifices, surtout lorsqu'une nouvelle vie est à notre responsabilité. Moi, je n'ai jamais pu lâcher la mer pour la mère. Pourtant, je n'ai pas cessé de l'apprécier depuis, sans parler de Njáll, qui est mon petit sucre d'orge -oui je sais c'est niais. Bref, j'ai choisi mon travail contre la famille, encore une fois. Avec le recul, maintenant que j'y réfléchis, je trouve cela légèrement stupide. Je ne regrette pas parce-que je ne passe pas mon temps à me lamenter sur le passé, c'est d'une inutilité telle que ça rend débile et puis c'est une bonne chose pour moi d'avoir continué sur ma voie. Seulement, quand je regarde le futur, je me demande si je ne ferais pas mieux d'abandonner l'armée pour me trouver un autre métier, plus calme, moins dangereux, où j'aurai le temps de voir mon fils. Est-ce-que j'ai envie de lui apprendre comment se servir d'une arme ou est-ce-que je préfère lui montrer comment on pèche du poisson ? Et si je clamse, qui sera son père ? Je suis un peu inquiet pour Svana aussi -oui je sais ça aussi c'est débile, mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit une Guerrière d'Avalon. Pas que je me fasse du soucis pour sa survie, mais si un peu quand même, c'est plus fort que moi. J'évite de le montrer, déjà, parce-que j'ai pas envie de me prendre une beigne, ensuite parce-que je préfère lui faire confiance, enfin parce-que ce serait particulièrement hypocrite de ma part vu mon métier.

Peu après la naissance de Njáll donc, nous avons divorcés. J'ai pas le souvenir de l'avoir mal vécu, je trouve que c'est mieux ainsi et puis, c'est la vie. Nous avons fait en sorte que le petit n'en souffre pas, c'est l'essentiel. Pas question que j'abandonne mon fils. Me porter volontaire avec eux, c'était l'occasion de pouvoir voyager en le gardant à mes côtés. Je me suis dis que ça ne se renouvellerait pas deux fois. J'avais trop vu la terre, je voulais contempler les eaux des autres planètes. Il fallait que je tente. Les candidatures étaient très sélectives mais j'étais un bon élément, à la fois dans ma carrière mais aussi en société. Qu'avais-je à y perdre ?

Nous sommes restés éveillés six ans en tout pendant le voyage pour assurer la croissance psychologique et physique du petit, mais heureusement, nous n'étions pas éveillé pendant le crash. Moi, on m'a sorti de stase quand on a jugé bon je rejoigne les rangs des autres militaires, en même temps que ma petite famille. Depuis, j'essaye de me faire à cette nouvelle vie. Je suis modulable alors ce n'est pas bien difficile. Comme les missions ici sont beaucoup plus courtes que celle de la marine, j'ai bien plus le temps de garder Njáll. Je ne dramatisme pas sur la situation, j'ai vraiment espoir que nous puissions nous faire notre petite vie ici. En gros, je crois que je suis heureux.

Félicitation !
Ton personnage est validé, nous te souhaitons la bienvenue sur La Nouvelle Avalon et espérons que tu t’amuseras bien parmi nous !

Afin de commencer à jouer sur de bonnes bases, nous t'invitons à aller recenser ton avatar afin d’éviter de potentiels conflits quant aux images/personnages pour les nouveaux arrivants. Nous te demanderons aussi d'aller recenser ton métier et ton Écaille si tu es un guerrier. Si ce n'est pas ton premier personnage parmi nous, merci de nous le signaler dans le Registre des Multiples Personnalités.

A tout cela, s'ajoute le fait d'éditer ton Profil. Tu remarqueras qu'il y a de nombreuses informations à y entrer.
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Pour te lancer en rp, tu peux consulter ou faire ta propre demande de rp dans le forum mis à ta disposition pour cela ! Tu pourras aussi y faire verrouiller tes topics clos, demander des lieux, trouver le code nécessaire si tu désires proposer des prédéfinis, pnjs, créatures ou plantes à l'administration.

N'hésite pas à contacter le Staff par MP si tu as un problème ou une question.
Merci d'avance en tout cas, de prendre le temps de remplir tout ça. Même si, je le sais, ça fait un peu beaucoup.

Bonjour.

Bien que la fiche soit complète, bien que tu fus validé, nous n'avons pas eut de tes nouvelles lors des relances, et nous avons dû supprimer ton personnage.

Il est certain que ce ne fut pas de gaieté de cœur, sachant qu'autant le staff que tes partenaires de rps te regretterons.

Néanmoins, sache que si tu nous reviens, un MP de contact au staff nous permettra de ressortir ta fiche de présentation.

Il te restera juste à faire un petit paragraphe inventant la vie de ton personnage, en équivalence de la durée de ton absence parmi nous...

Ceci afin de rejoindre à nouveau les joueurs du forum.