Haute d'un mètre quatre-vingt-quinze pour cent-vingt kilos, je ne passe pas exactement inaperçue. Il faut dire que je prends soin de moi et de ma musculature, même si une grande partie de ma carrure est probablement à mettre sur le compte de la génétique. Il y a peut-être un peu d'ego là-dedans, mais je ne me lasse pas du regard des gens quand j'entre dans la pièce. Et qui peut me blâmer ? J'en suis fière ! C'est du travail d'entretenir un corps comme celui-ci. J'ai aussi fait tatouer le numéro de mon Ecaille sur mon épaule.

La seconde chose que l'on remarque souvent, c'est la prothèse. J'ai perdu ma jambe droite sur le terrain, il y a plusieurs années. Sa remplaçante est très fiable heureusement, et même si c'était un peu compliqué au début, je m'y suis faîte. L'histoire est assez douloureuse à ressasser, mais la plupart des gens sont assez discrets pour ne pas demander les détails. Je la vois comme un memento, le rappel que je ne suis pas infaillible, et que la vie ne tient parfois qu'à un peu de chance. Du reste, le modèle est très performant et relativement discret, il m'arrive de l'oublier dans la vie courante. Seul le son qu'elle produit et son design un peu rigide permettent de l'identifier sous mes vêtements. On arrête pas le progrès!

Si c'est ma bouille qui vous intéresse, je considère être bien conservée pour une vétérane. J'ai perpétué la coupe militaire par habitude, que j'ai teinte en rose pour marquer le début de ma nouvelle vie. Avec mes yeux verts et ma mâchoire carrée, je pense avoir un certain charme à ma façon. Certes, j'ai une cicatrice assez évidente à l'arcane sourcilière, mais je dirais qu'elle réhausse juste assez le regard pour être sexy...! Soyons francs, mon allure ne plaira pas à tout le monde, la plupart des hommes se sentent intimidés par mon apparence... mais je ne laisse personne indifférent, et de toute façon, ce sont les filles qui m'intéressent. Aucune ne résiste à l'accent russe...!

Pour ce qui est de mon mental... Heh ! Je pense être une personne enjouée, volontaire et sympathique. Tout n'a pas toujours été simple comme vous pouvez vous en douter ; je ne peux pas prétendre être sortie complètement indemne de mon accident. Il y a des traces que je n'ai pas pu effacer malgré mes meilleurs efforts. C'est pourquoi la persévérance est une valeur importante pour moi. Je ne laisse rien se mettre en travers de ma route, et j'aime voir les gens autour de moi se dépasser et donner le meilleur d'eux-mêmes. C'est avec joie que je les encourage à tout donner.

Je suis née en Russie, et il n'a pas fallu bien longtemps à mes parents pour réaliser que j'allais être un sacré morceau. Croyez-le ou non, j'étais assez ronde quand j'étais petite, mais quand j'ai commencé à grandir, on ne m'arrêtait plus. Etre grande et forte m'a poussée à négliger le reste, je n'étais pas très brillante à l'école. Ma mère a dû avoir beaucoup de fil à retordre avec moi, je n'étais pas exactement une enfant facile. Quant à mon père... je n'ai pas beaucoup de souvenirs de lui, et c'est peut-être mieux comme ça. Il a fini par disparaître, et malgré mes nombreuses questions, je n'ai jamais eu de réponse. Je me souviens avoir cru que c'était de ma faute, mais comme je l'ai compris plus tard, les choses étaient déjà compliquées avant ma naissance.

Bref. Vers mes onze ans, ma mère a annoncé avoir rencontré une américaine, et nous avons déménagé aux USA. Ca n'a pas été facile de s'adapter, j'étais très en colère et en pleine crise d'adolescence. J'avais le sentiment que cette femme cherchait à remplacer mon père pour qui je nourrissais toujours une sorte de loyauté stupide. Elles m'ont inscrite dans un club de lutte pour m'aider à me canaliser, et ça a marché, du moins en partie. Je regrette d'avoir été aussi turbulente aujourd'hui, mais quelque part, c'est ce qui m'a menée où je suis aujourd'hui. Après une bêtise particulièrement grave, ma mère a décidé de m'envoyer en école militaire. Je pense que ma vie a commencé à prendre du sens à partir de là.

J'avais seize ans, j'étais pleine d'énergie à dépenser, et l'armée m'a aidé à trouver cette discipline qui me manquait. J'en ai pris plein la gueule au début, mais ça m'a formé pour le mieux. Mes notes sont remontées, je suis devenue plus calme, plus maîtrisée... et après mes études, j'ai été enrôlée avec les compliments! Les choses allaient beaucoup mieux pour moi, mes relations avec mes parents se sont améliorées, je me sentais fière. Parallèlement à ça, j'ai découvert ma propre homosexualité, et j'ai trouvé la confiance en moi nécessaire pour l'assumer. Ouais, c'était une période riche en changements, mais positifs cette fois.

Vers mes vingt-six ans, j'ai rencontré Doushka pendant un déploiement. Une secouriste de l'armée, et une adorable boule de nerfs qui est vite devenue ma meilleure amie. Elle était jeune et assez impressionnable à l'époque, et je crois qu'on avait toutes les deux besoin de parler à quelqu'un. Evidemment, j'ai fini par réaliser que j'en pinçais pour elle, mais je n'étais pas sûre que c'était réciproque. Je continue de penser aujourd'hui qu'elle mérite quelqu'un de plus stable, qui ne risque pas de disparaître du jour au lendemain.

C'est d'ailleurs ce qui a failli arriver après quelques années. Anoushka a été mobilisée pour dispenser des soins auprès de la population locale, une sorte d'opération destinée à redorer le blason de l'armée auprès des habitants de ce pays ravagé. J'étais à ses côtés, en tant qu'escorte. Il s'est avéré que notre camion de ravitaillement était piégé, et le temps que je m'en rende compte, il était trop tard. Doushka m'a sauvé la vie ce jour là, mais j'ai malheureusement perdu ma jambe droite jusqu'à mi-cuisse. Je lui en serai toujours reconnaissante.

Je n'ai pas pu retourner dans l'armée après cet incident. Je suis devenue une vétérane, à la retraite à trente-trois ans. Ca n'allait pas très bien dans ma tête, j'étais vraiment au plus bas... mais je n'ai pas laissé cette histoire me tirer vers le bas. Doushka est restée à mes côtés, et je pense que ça m'a donné la force de me relever. J'ai obtenu la meilleure prothèse du marché, et après la rééducation, je me suis remise au sport. A partir de là, j'avais plusieurs options : devenir coach sportive, entraîneuse de l'armée, athlète paralympique... j'ai longuement hésité, mais en fin de compte, j'ai eu envie d'aller plus loin.

Anoushka a fait une drôle de tête lorsque je lui ai parlé du projet Noé. C'était un peu égoïste de ma part, je pense, mais j'avais vraiment envie d'un nouveau départ. Soit, quitter le système solaire était sans doute un peu extrême, mais je crois que j'avais des choses à me prouver à moi-même. A ma plus grande joie, elle a accepté de me suivre, et nous nous sommes inscrites ensemble. Nos deux dossiers ont été acceptés. J'étais aux anges. Nous sommes finalement parties à bord de l'Avalon, et je suppose que vous vous doutez de la suite...

J'étais en stase pendant l'impact, contrairement à Doushka qui l'a vécu en intégralité. Je m'en veux de ne pas avoir été là pour la rassurer à ce moment là, mais il n'y a rien que j'aurais pu faire pour l'éviter. Lorsque j'ai ouvert les yeux, j'avais la tête en bas, ma cellule de confinement à moitié plongée dans l'eau. Un drôle de réveil, je ne vous le cache pas. On m'a fait sortir et j'ai retrouvé ma petite héroïne toute chamboulée. Ce n'était pas exactement l'aventure que nous avions anticipé. Nous n'avons pas eu le loisir de nous attarder sur ce choc ceci dit, il a fallu agir vite et efficacement. Les talents de médecin d'Anoushka ont été un véritable atout pour la colonie, et mes gros bras se sont avérés utiles en bien des manières.

J'ai été surprise lorsque les militaires m'ont approchée avec cette histoire d'Ecailles. Je n'ai pas fait de très longues études, je ne peux pas affirmer comprendre la moitié de leur fonctionnement, mais j'ai accepté de tester ma neuro-compatibilité, quoi que ça veuille dire. Je me souviens les avoir vu retenir leur souffle jusqu'à l'annonce des résultats. Lorsque le mot "positif" est apparu sur l'écran, ils ont presque sauté de joie. Je pense maintenant qu'ils étaient ravis d'avoir une pièce de viande robuste comme moi aux manoeuvres d'une de ces choses. Pour ma part, j'ai sauté sur l'occasion de retrouver la place qui m'avait été retirée au sein de l'armée.

Mon histoire commence véritablement ici, je peux le sentir. La Nouvelle-Avalon est un peu ma famille à présent, et je me dois de la défendre de pied ferme. Ce que nous avons vécu sur terre ne peut se comparer avec ce qui nous attend sur cette planète. C'est un monde de géants... cela tombe bien, je devrais y trouver ma place.

» Comment as-tu découvert le forum ? Partenariat en provenance de Marbrume.
» Comment se nomme le concepteur des noyaux d'Écailles d'Avalon ? Erik Carlsson
» Le personnage sur ton avatar : Zarya, de Overwatch.
» Un dernier mot ? Prédéfini d'Anoushka Sharma.

Félicitation !
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Afin de commencer à jouer sur de bonnes bases, nous t'invitons à aller recenser ton avatar afin d’éviter de potentiels conflits quant aux images/personnages pour les nouveaux arrivants. Nous te demanderons aussi d'aller recenser ton métier  et ton Écaille si tu es un guerrier. Si ce n'est pas ton premier personnage parmi nous, merci de nous le signaler dans le Registre des Multiples Personnalités.

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