Maya est une jeune femme charmante, souriante et énergique. Une petite tornade d’un mètre soixante bondissant d’une idée à l’autre sans jamais reprendre son souffle. Pour elle, le monde est un immense terrain de jeu qu’elle contemple, émerveillée, avec ses grands yeux de biche. Et la Nouvelle-Avalon, c’est le niveau supérieur ! Tout y est plus grand et plus dangereux. Il ne fait pas de doute que sa place est ici et que la colonie a besoin d’elle. Pourtant, l’engagement n’a jamais été son fort. Elle est plus du genre à soudainement se passionner de quelque chose puis se lasser au bout de quelques mois. Mais là il s’agit de la plus grande aventure de l’humanité ! La première véritable exploration depuis des siècles ! Comme si elle raterait une telle opportunité !

Car l’idée de repousser les limites est ce qui anime la petite Maya. Si elle attaque un projet, c’est qu’elle a en tête de battre au moins deux records… Même si dans les faits, ce sont souvent les records de vitesse et de bruit qu’elle explose. Ce qu’elle préfère, c’est travailler sur des engins volants, et elle ne se gêne pas pour les essayer elle-même ! Il faut bien que ça serve à quelque chose un brevet de pilote !

Quant à son boulot, elle le voit comme un art, et l’avis du client passera toujours derrière la vision de l’artiste à ses yeux. C’est pour ça que, même si elle est reconnue par ses pairs comme un génie, elle a parfois du mal à trouver et surtout à garder des clients. Il est vrai qu’elle est assez excentrique. Allergique à toute forme d’autorité, elle se torche avec les conventions sociales. Le vouvoiement ? Oubliez. « Que tu sois mon voisin de chambre, capitaine de l’Avalon ou même le putain de Pape ça ne fait aucune différence. T’as pas plus ou moins de valeur, et t’auras le droit au même respect. » Cela ne veut pas dire qu’elle méprise les gens, bien au contraire, selon elle, toutes les voix comptent. Ses voyages lui ont forgé un esprit d’indépendance et de tolérance, ainsi qu’une débrouillardise hors du commun.

De nature ouverte et extravertie avec la gent masculine, elle a beaucoup plus de mal à se rapprocher des femmes de son âge. Elle n’a côtoyé presque que des hommes durant toute son enfance, et cela se ressent dans son comportement car ses manières manquant parfois de… délicatesse. Mais au delà de ses écarts de politesse, c'est surtout la très haute estime qu'elle tient en ses capacités qui peut se montrer exaspérante. Elle peine à combattre son orgueil et considère que la majorité des gens sont fermés d'esprits. Ceux qui ne croient pas en elle sont des ignares ou plutôt des « peigne-culs » comme elle dirait.

Côté passe-temps, c’est une férue de danse. Si elle n’avait jamais commencé à bricoler, elle serait certainement devenue danseuse professionnelle. Elle a commencé avec du ballet classique, mais ses amis de l’époque se moquaient d’elle alors elle s’est tournée vers des formes de danse plus urbaines et la passion est restée depuis. Elle s’entraîne aussi souvent que son travail lui permet, un esprit sain dans un corps sain, tout ça tout ça…

Romantiquement parlant, elle est assez inexpérimentée et si l’on omet les histoires qu’elle a pu avoir durant l’adolescence, elle n’a jamais trouvé le temps de s’investir dans une relation sérieuse. Et puis, elle veut pas passer pour une nunuche, alors elle réprime et cache ses sentiments. Inhabituel venant d’une femme aussi franche et honnête mais ne vous avisez pas de souligner cette hypocrisie, sous peine de vous prendre un vilain coup de clé anglaise sur l’épaule.

Enfin bref, je pourrais creuser encore plus profondément dans l’esprit de Maya, mais vous n’avez pas toute la journée je suppose, alors voilà pour l’essentiel je dirais.

Ok. Pour une fois, je vais essayer de faire vite et de pas trop m’éparpiller. Alors pour ça autant faire par ordre chronologique, c’est un bon début non ?

Je suis née en Allemagne, pas très loin de Hambourg. Je n’ai presque aucun souvenir de mes parents, ils sont morts dans un accident de voiture où j’ai perdu mon avant-bras droit et ma jambe gauche. Pour ma mère, c’est triste, je crois que c’était une femme très douce. Par contre il paraît que mon père était un enfoiré alcoolique et violent, il avait un casier judiciaire et tout. Enfin ça c’est mon oncle paternel Jürgen qui me l’a révélé quand j’avais douze ans… Je crois qu’il était amoureux de ma mère lui aussi… Et voilà que je m’égare encore. Ordre chronologique… C H R O N O L O G I Q U E !

Donc comme je disais, j’ai perdu un bras et une jambe, mais en fait c’est assez cool parce que les prothèses c’est de la balle ! Je peux y fixer tout un tas d’outils et c’est vachement plus solide et stable que des petites mains tremblotantes de chair. Le seul problème c’est qu’en grandissant il fallait que j’en change souvent… M’enfin c’est la vie !

Après l’accident ce fut tonton Jürgen qui me recueillit. C’était un voyageur qui traversait le monde à bord de ses inventions et il n’emmena partout ! Aux yeux du monde c’était le docteur Engelhart. On l’appelait docteur, pas parce qu’il soignait les gens, mais parce qu’il avait écrit quatre thèses, deux en physique, une en musicologie et une dernière en philosophie. L’éducation avec lui ça rigolait pas. Pas question de m’envoyer à l’école qu’il comparait à un laboratoire de clonage. Je dois dire que ça a marché. Il n’y avait pas meilleurs professeur que lui, et le fait d’apprendre tout en voyageant, et dans plusieurs langues différentes m’a donné des bases hors du commun pour me développer.

Je vais passer la prochaine minute à me la péter, alors accrochez-vous !

À treize ans je résolvais des équations qu’un lycéen aurait eu du mal à résoudre, j’étais capable d’expliquer les réformes économiques entreprises par l’Union Européenne et les conséquences qu’elles eurent sur les conflits géopolitiques à l’échelle globale durant le dernier siècle. J’étais au fait des courants artistiques, cinématographiques et littéraires qui marquèrent l’histoire et j’étais capable d’analyser n’importe quelle œuvre en profondeur (mais toujours avec ce manque de finesse qui me caractérise). Je parlais couramment l’Allemand, le Français, l’Anglais, l’Italien, l’Espagnol et j’avais de solides bases de Russe, de Mandarin et de Portugais. J’étais capable de démonter et de réparer le moteur d’un avion de ligne classique et j’avais déjà de bonnes notions de pilotage.

Oncle Jürgen voulait faire de moi sa petite princesse philosophe. Une sorte d’humaniste, curieuses et capable de parler avec aisance de chaque sujet. Il y avait bien quelques domaines où je peinais, comme le self-defense par exemple. Malgré toutes ses tentatives d’enseignement, je progressais avec une lenteur désespérante. Pourtant j’y mettais du mien, je rêvais de botter des culs comme ces héroïnes badass de film d’action, mais c’était comme si mon corps refusait de se mouvoir comme il fallait en situation de stress. Et chaque séance de sparring avec tonton était stressante pour moi alors je me faisais rétamer.

Pourtant j’étais pas une mollasse. J’étais super balaise en escalade et en course de fond. Et je parle même pas de la danse ! C’est juste que la baston ça a jamais été mon truc… et c’est pas faute d’avoir essayé !

Le quotidien avec tonton était pas de tout repos, entre les cours, le sport, les exercices et son boulot, je sais pas où il trouvait le temps de dormir. Il écrivait dans des revues scientifiques, mais ce qu’il préférait faire c’était voyager et apporter ses talents à ceux qui en avaient besoin. En gros il visitait les endroits qui manquaient d’infrastructures et dessinait gratuitement des plans qu’il laissait à disposition. Parfois il réalisait des commandes spéciales… rémunérées cette fois. Il construisait ou améliorait les véhicules de clients assez fortunés. Son truc, préféré c’était les engins volants, et il m’a transmis cette passion ! Sur un total de onze véhicules que nous avons utilisé pour nos voyages, sept volaient. Mon préféré c’était l’Hélioplane, un avion super rapide et silencieux qui fonctionnait à l’énergie solaire. Concept assez simple, mais réalisé à la perfection.

Et je pourrais parler de ses… Enfin nos inventions pendant des heures ! Mais j’ai dit que j’allais faire vite alors on va passer sur mon adolescence et toutes les petites crises qui vont avec pour parler de ma vie d’adulte.

J’avais seize ans quand j'intégrai mon école d’ingénierie. Je décidai de me spécialiser dans l’aéronautique. Maintenant loin de tonton Jürgen, qui m’avait donné sa bénédiction pour partir, j’avais du mal à m’adapter à la vie sédentaire et à la solitude. Heureusement, les garçons de ma classe furent très sympa avec moi et même si j’étais très jeune, je réussis à m’intégrer à la meute. Ils devaient certainement aimer mon côté franc du collier et la façon avec laquelle j’envoyais chier le doyen tyrannique du campus. Quant aux filles... J'étais assez intimidé par elles... Nous n'étions pas pareilles. Au final, tonton m'avait élevée comme un garçon et lui-même ne côtoyait pas beaucoup de femmes. Une partie de moi regardait avec mépris ces femmes coquettes et bien élevées, tous ces efforts tournés vers l'apparence m'exaspéraient, je pensais que c'était futile. Mais une autre part de moi les enviait. Elles me faisaient penser à ma mère, enfin les images que j'en avais. Je me souvenais d'elle comme d'une belle femme... Tonton disait qu'elle avait la grâce d'une déesse grecque... Enfin je m'égare encore ! Tout ça pour dire que j’eus la chance d’intégrer une école qui était plus préoccupée par les résultats que par la méthode ou la discipline. Cela ne m’empêcha pas d’avoir quelques ennuis du fait de mes fréquentes « insubordinations », mais au final je passai mon diplôme aisément.

Après mes études il ne me tardait que de retourner auprès de tonton Jürgen. J’en avais marre de rester au même endroit tout le temps, j’étais comme un animal en cage ! Cela ne se réalisa finalement pas, car la maladie et des rejets de greffe clouèrent tonton dans un lit d’hôpital. C’était hors de question pour moi de l’abandonner alors je décidai de me trouver un travail dans la ville où il était hospitalisé. Finalement je ne regrette pas ce choix, car je pus dire au revoir à mon oncle avant qu’il s’en aille pour de bon. Et mon boulot dans l’aéronautique était passionnant. Je construisais des petits avions de voltige, pour le pilotage sportif. On peut difficilement imaginer plus cool non ? À part peut-être des avions de chasse... Mais je n'avais pas trop envie de travailler pour les industries de l'armement... Disons que la possibilité qu'une de mes machine soit utilisée pour faire sauter toute une famille dans un pays lointain ne m'enchantait pas trop. J'aimais faire péter des trucs, mais pas tout... Les gens par exemple, c'était pas trop mon délire.

Mais maintenant que tonton était plus là, je n’avais pas de raison de rester… Même si j’aimais mon boulot, le voyage et l’aventure me manquaient. Alors je vous raconte pas l’état dans lequel j’étais quand je fus acceptée au sein du projet Noé. J’allais faire partie des cent-mille explorateurs qui, à bord de l'Avalon, allaient coloniser une nouvelle planète et repousser une nouvelle fois les frontières du possible ! Même encore j’ai du mal à y croire !

Maintenant que le vaisseau s’est crashé et que nous sommes bloqués sur une planète à l’environnement hostile, je devrais peut-être me calmer et commencer à regretter d’être venue. Mais bien au contraire ! Des créatures gigantesques et dangereuses et des armures high-tech pour les dézinguer, c’est pas trop cool ça ? Je fus l’une des premières à avoir jeté un œil aux plans d’Erik Carlsson. Un véritable génie ! En parcourant les plans et les notes de recherches de cet homme, c’était comme un retour en enfance pour moi, je redécouvrais l’engouement que je ressentais en parcourant les plans de tonton. Juste le temps pour moi de rattraper mes lacunes en neurologie et je fis la demande d’être affectée chez l’UTRD pour bosser sur ces Écailles d’Avalon. Et même si je nourrissais l’espoir d’être neuro-compatible, les chances étaient infimes alors, comme tant d’autres, je dus me contenter de regarder et de soutenir ces pilotes du mieux que je pouvais.

Il y a un côté frustrant à bosser sur un engin qu’on peut pas essayer soi-même… Mais je fais avec. Finalement, quand un de mes propulseur de secours sauve la mise d’un pilote ou qu’un de mes missiles anéantit une nuée de créatures qui attaquent la colonie, je peux pas m’empêcher d’être fière.

Enfin voilà, c’était mon histoire en abrégé… Oui… C’était déjà plutôt long mais bon, je sais pas faire les choses simplement.

» Comment as-tu découvert le forum ? Un top forum
» Comment se nomme le concepteur des noyaux d’Écailles d’Avalon ? Erik Carlsson
» Le personnage sur ton avatar : OC – Kan Liu
» Un dernier mot ? Et bien… Comme j’ai l’habitude de le faire, je vous souhaite une bonne journée et une agréable soirée !

Félicitation !
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