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[mois 4] Défaire les nœuds. — Avec Cian.

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Message Dim 23 Juin - 20:33

Défaire les nœuds.
J’ai l’impression que le centre hospitalier est un peu plus fréquenté chaque jour. C’est sans doute que l’exploration de la colonie – et la découverte de ses dangers – avance. Les blessures que je parviens à apercevoir par moments peuvent être impressionnantes, des lacérations dont je n’aurais pas cru qu’on puisse sortir vivant, mais les prouesses technologiques déployées à la Nouvelle Avalon semblent dans une certaine mesure devoir compenser le défaut de prudence ou la malchance des mutilés. J’ai toujours peur d’apercevoir quelqu’un que je connais parmi eux – mon père, par exemple. Mais je ne suis pas censée m’attarder dans ces ailes-là et me dirige prestement vers les locaux alloués à la kinésithérapie et à l’ostéopathie.

Pour achever ma formation, j’y passe généralement trois après-midis par semaine. J’apprends à utiliser les machines complexes chargées de relever toutes les anomalies musculaires qui meurtrissent les corps des patients, avant de mettre en pratique ce que la technologie n’a pas encore tout à fait réussi à reproduire : la délicatesse et l’acuité sensorielle des mains humaines. J’assiste les masseurs-kinésithérapeutes sur des cas qui ne nécessitent pas le doigté d’un professionnel expérimenté. Il s’agit le plus souvent de militaires ou de guerriers douloureusement noués à force de travail, parfois de personnes qui doivent composer avec les insuffisances de leur corps au moyen d’un renforcement musculaire régulier. J’ai été habituée dès mon plus jeune âge à cette réparation manuelle des muscles et je suis vraiment heureuse de pouvoir la pratiquer aujourd’hui. C’est en un sens l’une des seules choses qui me restent de ma carrière sportive. Surtout, j’ai bien plus d’assurance ici que sur le terrain avec mon écaille sur le dos.

Dans la salle de préparation, après avoir été accueillie par l’un des auxiliaires médicaux, je me noue étroitement les cheveux, me désinfecte les mains et enfile une courte blouse, pendant que l’IA m’explique ce que je suis censée faire dans les prochaines heures. J’accueille plusieurs personnes déjà passées entre mes mains ces dernières semaines dont un guerrier qui, comme moi, est à l’origine un civil et n’a rien demandé à personne. Un homme affable, assez réservé de prime abord, mais avec qui j’ai aimé discuter entre deux contractures musculaires à dénouer. Je vais le chercher dans la salle d’attente avec un sourire « Cian O’Dubhain. S’il vous plaît. » – il me semble qu’il a dû me reprendre sur la prononciation de son nom, la première fois – et lui indique de me suivre dans l’un des petits cabinets destinés à accueillir les patients. « Laissez-moi deviner, finis-je par lancer une fois que la porte a coulissé derrière nous, vous avez encore oublié de vous ménager pendant votre entraînement au tir à l’arc ? » Ce n’est pas moi qui vais pouvoir lui jeter la pierre, cela dit. Je souris à nouveau. « Je vous en prie, retirez votre haut et montez sur la plate-forme, la machine se chargera du reste. » C’est demandé sans chichi : la gymnastique a ça de bon qu’elle vous ôte toute pudeur malvenue en vous forçant très tôt à courir et sauter en sous-vêtements devant mille yeux braqués sur vous. Pendant ce temps-là, je m’enduis les mains d’une crème de massage neutre pour les réchauffer. « Comment allez-vous depuis la dernière fois ? » Il m’a toujours paru invraisemblable de masser quelqu’un sans papoter – exception faite des ours qui me signifient clairement, au moyen d’un grognement, qu’ils ne souhaitent pas écouter mes bavardages. C’est comme ça. Tranquillement, alors que la machine fait apparaître les nœuds musculaires de Cian sur un écran holographique que je ne quitte pas des yeux, je m’installe sur le tabouret qui se trouve à la tête de la table de massage déjà apprêtée où il ne tardera pas à s’allonger sur le ventre.

Âge du Personnage : 28 ans.
Nationalité du Personnage : Irlandaise.
Métier du Personnage : Violoniste / Guerrier d'Avalon
Multi-Compte ? : Luis R. Higan
Cian O'Dubhain
Cian O'Dubhain


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Message Dim 23 Juin - 21:20
Guerrier d'Avalon
Je retiens une légère grimace, alors que je sens mes muscles dorsaux tiraillaient par le traitement que je leur ai infligé. Retrouver ses reflexes et sa force musculaire c’est une chose. Essayer de le faire en peu de temps, sans pour autant vouloir abandonner son autre passion : s’en est une autre. Je n’ai plus ma jeunesse d’avant mes vingt ans : cette époque où je me consacrais uniquement à l’arc et à la musique. La stase maintient le corps en état, certes, mais même comme ça j’ai été l’équivalent de 3-4 ans sans vraiment pratiquer de sport en dehors de petits joggings.

Aussi, je lâche un soupir alors que quelques mèches de ma chevelure se font rebelles. J’ai fais un chignon un peu à l’arrache je dois bien l’avouer. Assis sur ma chaise de salle d’attente, je ferme les yeux et repense au fait que je vais bientôt devoir partir en exploration avec Minami. Pourquoi m’a-t-il expressément demandé ? Je redoute un peu ma rencontre avec ce guerrier un peu loufoque… Mais surtout, je redoute ma sortie hors des murs. Ce sera la première où je ne serais pas chaperonné par un guerrier d’origine militaire… Et ça ne me rassure pas du tout !

Tout à mes pensées, j’émerge quant on prononce mon nom correctement. C’est si rare les gens qui disent « Kiane » et non pas « Cyan » ! Mais bon, je reconnais cette voix et je sais que sa propriétaire avait cafouillé sur mon prénom et mon nom la première fois. J’en avais rit d’ailleurs, car elle m’avait paru un peu dérangé par le fait d’ignorer comment le prononcer. Du moins, c’était mon impression à ce moment là.

« Mademoiselle Edlund. » Dis-je, en lui souriant et en lui serrant la main pour une salutation de politesse.

Je connaissais son nom avant ce projet, avant tout ça. Ma sœur aimait bien regarder les gymnastes : elle enviait leur souplesse. Par contre, elle aimait moins le fait qu’elles soient aussi jeunes pour les compétitions olympiques. Les nageurs ou archers, comme nous l’étions tous les deux, avons une carrière sportive plus longue qu’eux, normalement…

Je me mets à mon aise, laissant mon chandail sur le dossier de la chaise. Sa réplique, me tire un sourire entre le désabusé et le peiné. Un sourire un peu caricatural en réalité. Car mon regard exprime l’humour ainsi que le ton de ma voix lorsque je lui réponds :

« Moi ?! Mais jamais voyons ! »

Enfin, mon geste pour jouer l’innocent tire sur mon omoplate et je ne peux retenir un léger « aie »… Pour ensuite, avec une innocence que j’essai de construire, ajouter.

« J’ai peut-être oublié de faire un peu de pause entre deux volées de flèches… ? »

Le ton interrogateur ne me sauvera peut-être pas… Mais en attendant, j’abdique et retire la chemise qui recouvre mon torse. Je fais chétif habillé, et fluet, pourtant j’ai une musculature travaillé mais que je dois « relancer ». Le corps humain est comme une machine, juste, j’oublie parfois de faire ce qu’il faut pour graisser ses rouages.

Je prends place et je laisse l’IA médical de la machine me scanner pour déterminer les tensions musculaires et nœuds à dénouer. A son signe, je prend place sur la table de travail et lui confit donc mon dos, tout en répondant :

« On fait aller, j’imagine ? J’ai surtout essayé de ne pas rester enfermé chez moi ou en salle d’entraînement. D’ailleurs, un jeune pianiste avec qui j’ai sympathisé m’a permis de jouer sur la scène du Trou dans la Paroi. Jouer devant un public m’avait manqué… »

Le contact de ses doigts et de la crème, sur les zones douloureuses me faisait un bien fou. Ma fatigue semblait s’envoler toute seule…

« Et vous ? Tout va bien ? Vous arrivez à tout conciliez ? » Demandais-je, un peu inquiet. Après tout, elle concile une réorientation professionnelle avec un entraînement pour son écaille… Moi, mon entraînement à l’arc, il est là pour me rendre mes reflexes lorsque j’use d’Aisling Dearg.
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Message Lun 24 Juin - 0:12
La dénégation amusée de Cian m’arrache un haussement de sourcils faussement convaincu. Je feins d’acquiescer : « Ah ! Ce sont des choses qui s’oublient facilement, c’est vrai ! » Cependant, son trait d’humour est bientôt nuancé par une manifestation de douleur et je compatis d’un sourire contrit. Il semble s’être bien plus démené que je ne l’imaginais. Je l’observe attentivement tandis qu’il se déshabille. Il a les muscles discrets, longs et déliés d’un archer. Je suis bien placée pour connaître le trouble physique provoqué par la stase et je n’imagine que trop bien le combat de ce corps-là pour recouvrer l’ensemble de ses moyens. Je me souviens encore de l’angoisse qui m’a noué l’estomac lorsque j’ai essayé d’exécuter ma première vrille quelques jours après mon réveil, taraudée par l’impression fantomatique que l’un des ressorts de mon corps allait lâcher. Pourtant, sans me permettre d’atteindre la perfection dans le mouvement, il a tenu bon ce jour-là, en dépit de l’inertie presque criminelle que je lui avais imposée. Le plus vaillant des soldats. J’espère me réconcilier très bientôt avec lui.

Les données collectées par l’IA sont transférées au tableau de bord qui surplombe la table de massage. Verdict : monsieur O’Dubhain est tendu. Cependant, son torse a de toute évidence regagné de sa tonicité, et c’est tout ce qui compte. Après tout, il est proprement impossible de ne pas être tendu à la Nouvelle Avalon : des civils ont à s’improviser défenseurs voire tueurs, et des militaires doivent consentir à cet expédient en dépit de leur déontologie. Il y a de quoi devenir fou. Je fais signe à Cian de venir s’allonger puis, une fois qu’il est installé confortablement, je tends le bras afin de tirer à nous une lampe infrarouge destinée à lui chauffer le dos. De l’autre main, je m’empare d’une bouteille de crème neutre. Ce sera la seule sensation de froid qu’il sentira et je m’emploie aussitôt à l’atténuer en effectuant des cercles lents et larges sur son dos pour achever de le réchauffer. J’ai fait attention, pendant ma carrière, à ne pas trop m’endurcir les mains aux agrès de gymnastique, mais celles-ci sont peut-être un peu plus puissantes et dures que celles d’une femme qui n’a pas connu les rigueurs de l’exercice manuel ; ce n’est pas plus mal, cela dit : les muscles endoloris ont d’abord besoin de douceur, puis de fermeté.

J’écoute Cian d’une oreille attentive tout en continuant de le mettre en condition. Je ne comprends que trop bien son désir de ne pas s’isoler ou de se claquemurer dans le labeur, et c’est en somme une excellente chose qu’il ait une passion à laquelle il puisse se livrer ici – un instrument qui, si je m'en souviens bien, n’est pas non plus fait pour ménager ses épaules et son dos, mais je n’en dis rien. Son évocation du public m’arrache un sourire un peu désabusé. Ça me manque aussi. Je lui réponds avec un enthousiasme sincère dans la voix – au fond, il est agréable et rassurant de savoir que quelqu’un s’accommode de sa vie à la Nouvelle Avalon : « C’est une excellente nouvelle ! J’espère que vous comptez réitérer l’expérience ? Je serais curieuse de vous voir jouer… » Néanmoins j’esquisse aussitôt une petite moue. « Enfin, si vous ne vous produisez pas trop tard : j’avoue sans trop de honte avoir pris l’habitude de me coucher avec les poules. » Je souffle moqueusement par le nez : j’ai toujours été beaucoup plus productive le matin, dans tous les domaines.

Pendant que je lui parle, je prends garde à ne jamais perdre le contact avec sa peau, de telle sorte qu’il puisse se détendre tout à fait. Je finis par remonter les mains et les placer de part et d’autre de sa nuque, mes doigts enveloppant ses épaules, à l’exception des pouces qui restent au niveau des trapèzes. Je les fais s’activer aussitôt, massant doucement depuis la naissance de la nuque jusqu’à la base du crâne, juste au-dessus de la ligne horizontale que forme le lobe de ses oreilles. J’éprouve une certaine satisfaction à le sentir se détendre sous mes doigts, les nœuds musculaires indiqués en rouge sur le tableau de bord commençant progressivement de disparaître.

Je laisse finalement échapper un petit rire nerveux à sa question. Je commence par le remercier, comme pour gagner du temps : « C’est gentil de vous en inquiéter. » Et là, comme je le fais toujours, je mens : « Tout va bien. » Je ne vais tout de même pas lui dire que c’est la panique à bord du vaisseau Edlund et que j’ai parfois envie de me recroqueviller sous ma couverture pour nier définitivement le monde autour de moi. Evidemment, il faut nuancer une telle réponse, histoire que le mensonge ne paraisse pas trop grossier et devienne une sorte de demi-vérité. « C’est un peu difficile, consens-je à admettre, parce que mon écaille me résiste beaucoup, et que j’ai souvent l’impression de ne pas être à la hauteur de son potentiel. J’ai beau être celle qui la contrôle par la pensée, j’ai parfois l’impression d’avoir affaire à une intelligence artificielle exigeante. Pas vous ? » Heureusement, on a la chance d’être très bien entourés et de pouvoir suivre un entraînement de qualité, bien qu’il puisse sans doute y avoir quelque chose de frustrant dans la lenteur de nos progrès. « Enfin, il est clair que je préfère être ici à vous débarrasser de vos nœuds musculaires qu’en pleine forêt à essayer de maîtriser mon écaille, même si… » J’ai une petite hésitation qui se percevra peut-être dans le poids de ma main contre sa nuque. « Je trouve que ça a quand même quelque chose d’excitant. » Toutefois je fronce narquoisement le nez et ne tarde pas à nuancer mon propos : « On sent un peu l’andouille qui ne s’est pas encore retrouvée nez-à-nez avec une bestiole cent fois plus grosse qu’elle et qui risque de vite déchanter, n’est-ce pas ? »

Âge du Personnage : 28 ans.
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Message Dim 21 Juil - 13:14
Guerrier d'Avalon
[Pardon du retard ! J’ai été un peu en absente ces derniers temps T_T]


La sensation de la lampe combinée à l’action de la crème et de ses mains m’empêche de retenir le soupir d’aise. Bien des gens ne soupçonnent pas le bien fou d’un massage thérapeutique, quand les muscles crient à l’aide. Ce n’est pas comme si je devais attendre que les courbatures ne cessent pour reprendre mon entraînement. Non, même courbaturer, je me devais de poursuivre. C’est une façon de les choquer, les endurcir. Mais à côté, il faut doser le repos et la tendresse… Et ça, je suis loin de savoir quant il faut alors, je viens ici.

Le visage dans le trou de la table à maser, je ferme les yeux pour écouter mon corps et ses réactions à ce traitement. Je sens bien que ses mains sont parfois moins douces que celle d’autres kinés que j’ai put connaître. Cela me fait penser que je ne tire qu’avec des gants, pour protéger mes mains au maximum de l’exercice de l’archerie. Pour autant, j’ai dû composer avec les quelques cales que la pratique m’a apporté. Des mains de musicien atypique : encore heureux que j’ai préféré le violon au piano finalement.

« Je serais ravie de jouer pour vous. A vrai dire, une collègue chanteuse m’a parlé de sa volonté d’organiser un vrai concert. J’imagine que s’il a lieu, ce serait après l’heure de fermeture des différentes usines : pour qu’un maximum de Colons en profite. »

Car c’est autant pour nous que pour apporter un peu de culture terrienne aux oreilles des travailleurs qu’on joue. J’ai néanmoins un petit sourire à son aveu. J’y réponds même :

« Ce n’est pas une mauvaise habitude quant on y pense, de se coucher tôt. J’avoue avoir souvent eu un côté oiseau de nuit qui rend parfois difficile les matinées. Une recette pour sereinement réussir à se coucher et s’endormir ? »

Les concerts et répétitions, en musique, sont souvent jusqu’à tard en soirée. J’ai décalé mon rythme de vie durant des années, non sans conséquences. Dormir m’est difficile mais je refuse de prendre le moindre comprimé pour ça. Alors, je me contente de laisser de la musique douce me bercer et m’envelopper.

Son massage au niveau de ma nuque me fait refermer les yeux et lâcher un soupir d’aise : à nouveau. Je pourrais presque m’endormir tellement ça fait du bien ! La pression qui se relâche est un bonheur sans fin… Mais je ne peux pas empêcher ma nature profonde : donc je l’interroge sur comment elle se sent. Sa réponse me fait rouvrir les yeux, je suis dubitatif. Mais la suite me rassure, ce n’est pas un « tout roule parfaitement »… Je préfère la vérité.

« J’avoue avoir eu du mal avec mon écaille. Son intelligence embarquée, avant d’être réajusté par les techniciens, calculait mes trajectoires de tir et pire : m’en imposait. Je suis un archer… Je ne veux pas juste être un homme qui bande un arc et décoche quand la machine le lui dit. C’est… insultant. »

Les débuts avec Aisling furent chaotiques. Je refusais de suivre les indications sur ma visière, et ces mêmes informations parasiter ma concentration et mon champ des possibles. Depuis qu’on a ajusté ces paramètres, les choses se passent mieux mais…

« Je préfère quand même tirer sans mon écaille. Quand je la porte c’est… différent. Je n’ai pas la sensation d’être un archer tellement elle allège la pression sur mes muscles. »

J’ai un sourire à son aveu. Elle vient d’ailleurs d’en dénouer un particulièrement coriace vu la sensation de bien-être qui traverse mon trapèze !

« Vous n’êtes pas une andouille. Moi, j’avoue être apeuré à l’idée de tomber sur une créature. J’ignore si j’ai peur d’être attaqué, ou au contraire d’être celui qui attaque et se perdrait dans un usage militaire de sa passion… »

J’avais presque murmuré la fin. Peur, crainte et tristesse se mêlant à ma voix. J’ai peur de dénaturer mon art en quelque sorte, en autant des vies.

« Mais je suis émerveillé par les paysages. » Dis-je, pour relancer sur une touche plus positive.
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Message Dim 15 Sep - 13:15
La perspective d’assister à un concert m’enchante beaucoup plus que je ne l’aurais cru et je me surprends à penser qu’au fond, prévenue à l’avance, je pourrais bien faire l’effort de me préparer psychologiquement à veiller plus tard que d’habitude – et c’est une fille de vingt-cinq ans qui dit ça. Il y a une forme de confinement, ici, à la Nouvelle Avalon, la vie en autarcie, toute rassurante qu’elle puisse être, peut aussi avoir quelque chose de déprimant. Parfois, je me dis que si je n’avais pas la chance d’explorer les environs avec mon écaille sur le dos, je me sentirais comme un poisson rouge conscient des limites de son bocal. Alors, tout ce qui peut rappeler la vie de loisirs qu’il était possible de mener sur Terre pour oublier les études, le travail, pour se cultiver et se divertir, tout ce qui peut donner une illusion de normalité est bienvenu, je suppose. D’ailleurs, pour l’instant, j’apprécie sans doute beaucoup plus la compagnie des gens ici que là-bas, sur Terre ; probablement parce que notre but commun de survie et de développement nous oblige à adopter une mentalité essentiellement fondée sur le bon sens et la solidarité.

« Tout compte fait, je peux bien faire un effort… » Je contemple le tableau de bord avec un petit sourire rêveur et poursuis le massage avec application. Les soupirs d’aise que les patients laissent échapper ont toujours quelque chose d’étrangement flatteur. « Mais je ne peux pas vous contredire : se coucher tôt, il n’y a pas mieux pour le teint et pour les nerfs. » Il fait bien de me demander quelques astuces, d’ailleurs : il a bien fallu que je devienne experte en la matière pour réussir à préserver mon sommeil. « Il faut d’abord se détendre, et le meilleur moyen pour ça est de rester allongé une dizaine de minutes sur le dos en respirant profondément, les yeux fermés. Dix minutes, ça paraît long, mais si ça peut éviter de tourner dans le lit pendant des heures… À l’époque, mon médecin me conseillait même d’essayer de sentir mon souffle circuler jusqu’au bout de mes doigts, mais j’avoue que je n’ai jamais vraiment réussi à pousser le zèle jusque-là. » Un petit rire secoue doucement mes épaules. « Vous pouvez aussi mettre quelques gouttes d’huile essentielle de lavande sous votre oreiller, c’est une merveille pour s’apaiser, mais je ne suis pas sûre qu’on en ait ici. » Bon, il y a aussi des astuces beaucoup plus intimes, évidemment, mais je n’ose pas les mentionner.

Tout en l’écoutant, je me redresse pour lui faire quelques étirements du dos et détendre ses muscles avant d’effectuer un massage plus global. La main droite sur son épaule gauche et la main gauche sur sa crête iliaque droite, j’exerce une douce poussée dans des directions opposées. « Je comprends ce que vous voulez dire… J’ai l’impression que c’est rare, les gens qui ne veulent pas être assistés par la machine. » Je trouve son point de vue très intéressant et légitime : c’est sa dextérité qui fait de lui un archer, celle de l’écaille ne peut donc pas s’y substituer sans le diminuer. Je n’y aurais pas pensé sous cet angle-là, pour ma part, mais je suppose que je n’aurais pas apprécié d’avoir à subir les calculs de Ratatosk, quand bien même il m’est difficile de tout maîtriser par moi-même. Il est évident, en tout cas, que son rapport à son écaille est beaucoup plus délicat que le mien. Son aveu me laisse songeuse. Il n’a que trop raison : nous ne sommes pas des militaires, on croit se disposer à ôter la vie à quelque animal, mais on n’est sans doute plus tout à fait le même une fois qu’on a tué, de fait. Lui voit l’archerie comme un art véritable qui n’admet pas l’instrumentalisation militaire, quand je trouve dans la gymnastique un tremplin vers la maîtrise de mes nouvelles capacités. « Et c’est vrai que notre légitimité à nous imposer sur cette planète n’a rien d’une évidence. » L’Homme qui affirme sa supériorité sur la nature par la raison et la force, une fois encore. Si des militaires nous entendaient, ils nous regarderaient sans doute de haut ! L’évocation des paysages me fait rire à nouveau – j’ai bien compris son intention de détendre l’atmosphère et je lui en sais gré. « N’est-ce pas ? Je suis encore un peu trop cantonnée aux paysages forestiers mais j’ai bien l’intention de profiter à fond des environs. J’ai un peu peur aussi… Et à côté des soldats qui par devoir pensent surtout à l’impératif de survie – il en faut bien –, j’imagine qu’espérer vivre en harmonie avec la faune et la flore locales est un peu niais, voire franchement ridicule… Je n’ose pas trop en parler autour de moi. » J’observe un bref silence, hésitante. « Quand j’évoque ce sujet avec mon père – il est militaire, lui –, il me regarde avec un air un peu perplexe, comme pour me dire : mais tu sais, quand une de ces créatures manifestera le désir de te croquer un bras, tu ne penseras plus du tout comme ça. » J’ai un sourire désolé tout en m’attelant aux derniers étirements. « On ne peut pas dire qu’il a tort, n’est-ce pas ? »

HRP : C’est à mon tour de te présenter toutes mes excuses pour ce gros retard ! >< J’ai eu un été très mouvementé et la rentrée m’a donné le coup de grâce, mais j’arrive de mieux en mieux à m’organiser, donc tout devrait rentrer dans l’ordre très bientôt. Merci de ta patience, et j’espère que tu y vois plus clair de ton côté aussi ! Embarassed

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Message Jeu 19 Sep - 17:30
Guerrier d'Avalon
Si je ne peux pas trop, dans ma position, observer mon interlocutrice je peux cependant écouter son timbre de voix. Je suis content d’ailleurs, lorsqu’elle semble intéresser par ce projet de concert. Je me montre cependant curieux de ces techniques de relaxation. Juste rester allonger sans rien faire que respirer aiderait ? J’ai une vague sensation de connaître ces techniques, mais plus pour la gestion du stress. Jeune, je fermais les yeux et me concentrer sur ma respiration avant une prestation ou une session de tir. Je n’ai jamais pensé à essayer pour le sommeil.

« Je n’arrive pas à imaginer la sensation, mais je me sens bête de n’avoir jamais pensé que les exercices de respiration pour calmer le stress pouvait en effet faciliter l’endormissement… »

La seconde suggestion arriva, et j’eu une pensée fugace pour les agronomes qui gère encore de nombreuses plantes de notre planète.

« Peut-être disposent-ils de graines aux serres ? Et puis, un jour, nous trouveront peut-être une plante avec les mêmes effets ? »

Je prends plaisir à notre conversation. Aussi simple soit-elle, elle me permet d’ignorer la sensation parfois douloureuse, mais agréable, des muscles qu’on étire ou dénoue. Le fait de glisser sur un sujet aussi sensible que le rapport entre l’homme et la machine me fait craindre une boulette. Mais bon, ce mouvement sur ma crête me tire un soupir de bien-être qui m’empêche de savoir si j’ai mit les pieds dans le plat ou pas.

« Même si nous voulons réduire au maximum notre impact sur cette planète, c’est sûr que la faune et la flore va désormais évoluer en nous considérant. Du moins, ce serait la chose la plus naturelle qui soit, je pense. Et puis, nous sommes des colons : des envahisseurs. »

Quoiqu’on en dise, nous avons le devoir désormais d’établir l’origine de l’humanité. Mais savoir comment elle évoluera après nous, et comment cette planète s’en trouvera changer est impossible. Et puis, qui sait, peut-être même l’humanité régressera-t-elle et oubliera l’existence de la Terre ? Sans parler du fait qu’aucun nom n’a encore été donné à cette nouvelle planète ou celles de son système solaire.

Mais cet inconnu me force à évoquer les paysages aussi stupéfiants que l’ensemble de notre aventure. Si j’ai peur de ma condition, mon regard à certain moment évoquant le doute, je suis quand même heureux et fier d’avoir rejoint ce projet.  Pour autant, j’écoute attentivement Stella et ne peut m’empêcher d’acquiescer à ses propos.

« Il faudra du temps je pense. La nature restait sauvage et parfois dangereuses chez nous, splendide et mortelle… Ici, c’est juste amplifier par l’Inconnu. »

La remarque sur son père me fit légèrement rire. Ma main glissant devant mes lèvres, petite mimique habituelle de ma part.

« Mon beau-frère m’a sortit le même genre de discours quand j’ai dit ne vouloir tuer aucunes créatures. Je pense surtout qu’ils s’inquiètent pour nous. Nous ne sommes plus des civils comme les autres. Moi, c’est ça qui me fait peur… »

Le regard un peu dans le vague, je ne pus retenir un frisson entre deux étirements. Un frisson d’appréhension.

« J’ai peut-être plus peur de ne plus pouvoir exercer comme Artiste. Devrais-je un jour reposer mon violon à jamais, pour ne plus vivre que de mon arc et de cette armure ? Honnêtement, je ne sais pas comment je le vivrais… »

Mon expression grave démontrait l’étendu de mes cogitations et craintes. Les yeux sur le sol, j’étais un peu perdu dans mes pensées. Mon corps bien moins douloureux qu’avant cependant.

Mais avant qu'elle ne puisse me répondre, une personne arriva pour prendre le relais car Stella était demandé ailleurs. Je lui offris un sourire en lui souhaitant une bonne continuation et à bientôt.
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